En effet, « Dans un paysage de traitement médiatique de la musique live devenu plus complexe, une Charte a été créée d’un commun accord et en étroite collaboration par les associations liées à l’image et aux médias Suisses (à l’initiative d’impressum) et les festivals de musique romands (respectivement le Paléo Festival et le Montreux Jazz Festival), ceci dans le but de maintenir des relations professionnelles et un environnement de travail harmonieux, ainsi que d’assurer, ensemble, une couverture médiatique éditoriale optimale. Les deux parties s’engagent à travailler dans ce sens. » (extrait du préambule de la Charte).
impressum - les journalistes suisses salue le travail en étroite collaboration entre deux des principaux festivals de musique de Suisse et les photographes, qui pourront exercer leur métier dans un cadre qui devrait gagner en flexibilité.
La démarche est soutenue par l’ensemble de la branche, y compris par les éditeurs membres de Médias Suisses.
L’été dernier, impressum - Les journalistes suisses et sa section Photojournalistes suisses avaient dénoncé des conditions de travail de plus en plus restrictives. Des problèmes étaient notamment survenus lors du Paléo Festival Nyon et du Montreux Jazz Festival.
Par conséquent, impressum et les Photojournalistes suisses ont pris le problème en main et ont mené d’ardentes discussions tout au long de l’année avec le Paléo Festival Nyon et le Montreux Jazz Festival, afin que les restrictions ne se durcissent pas, ne deviennent pas une norme implacable et que les photographes puissent couvrir pleinement les festivals d’été 2016.
Avec l’adoption de cette charte, c’est chose faite. Ce document rappelle notamment que le travail des photojournalistes se fonde sur la liberté de la presse et la Déclaration des droits et des devoirs des journalistes. Le reporter accrédité peut prendre des photos en règle générale au moins durant les trois premières chansons de l’artiste. D’autre part, les festivals s’engagent à fournir des zones adéquates pour que les photographes puissent travailler de façon optimale. En outre, le festival s’engage à faire son possible auprès de l’artiste pour qu’aucun droit de regard, cession partielle ou totale des droits de l’image ou limitation dans le temps de l’usage de la photo ne soient exigés. Des conditions particulières sont également prévues. Par exemple, les festivals qui distribuent des images retouchées validées par l’artiste s’engagent à les annoncer comme telles.
Il est à noter que cette charte ne comporte pas de changements majeurs pour les conditions de travail des photographes, mais permet d’établir des règles de devoirs et engagements des parties signataires, et davantage d’efforts encore du côté des festivals. Il est à noter aussi que les discussions se sont menées dans un véritable climat de coopération. Cette charte permet avant tout d’endiguer le glissement restrictif que les photographes observaient depuis plusieurs années, face à la montée en puissance du contrôle de l’image à tout prix.
Cette charte est signée par les festivals, impressum et ses photojournalistes ainsi que Médias Suisses et l’Union Suisse des Photographes professionnels. Lien pour télécharger la Charte
