Licenciements et mesures d’économie au Temps

Le journal le Temps annonce plusieurs licenciements au sein de sa rédaction et d’autres mesures drastiques d’économie sont également prévues, en particulier une baisse du plan LPP de l’ensemble des collaborateurs. impressum condamne ces mesures d’économie et appelle le quotidien à négocier un plan social pour les personnes licenciées.

La nouvelle est tombée. Suite aux informations concernant les difficultés financières du quotidien parues en mai dans les médias, ces mesures d’économie étaient redoutées. Trois personnes sont licenciées et un autre contrat n’est pas renouvelé. Un poste serait sauvé par l’action de collaborateurs et collaboratrices qui ont solidairement décidé de baisser leur temps de travail. Par ailleurs, ce sont aussi les journalistes libres et les photographes qui feront les frais de ces annonces. L’ensemble du personnel s’oppose à ces mesures d’économie et plus particulièrement à une diminution du plan LPP. Malgré cette levée de boucliers, le conseil d’administration a pourtant validé cette décision de la direction.

impressum dénonce cette décision qui répond à des impératifs externes, certes, mais qui dénote d’une gestion interne qui laisse à désirer. On rappelle ici le sondage effectué au sein de la rédaction qui fait état d’une défiance des journalistes à l’encontre de la rédaction en chef et de la direction. Il n’est pas admissible qu’une fondation, à but non lucratif et à vocation sociale et démocratique, tolère de biffer ces collaborations et ces emplois, sans la mise en place de mesures compensatoires, d’un guichet volontaire pour éviter les licenciements bruts ou encore la conclusion d’un plan social.

impressum appelle la direction à établir un plan social pour les personnes licenciées et se tient prête à négocier celui-ci. Malgré plusieurs tentatives de la part d’impressum, le Temps n’est pas membre de la convention collective de travail (CCT) de la presse écrite en Suisse romande. Nous invitons le quotidien à la signer et à devenir ainsi un partenaire social. Cela constituerait un message fort de la part de la Direction, attestant ainsi son attache au rôle social qu’elle souhaite conserver dans les médias, malgré les annonces précédemment évoquées.

Il est également temps que les politiques se rendent compte de la gravité de la situation afin d’accélérer les aides aux médias, et que ces mêmes médias prennent leurs responsabilités de quatrième pouvoir en garantissant leur rôle social et démocratique.

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