Plus de temps, plus de transparence, mais toujours autant d’économie en vue

Ouverture des négociations chez Tamedia publications romandes : La coordination des rédactions de Tamedia publications romandes avec impressum, association professionnelle de journalistes, ont obtenu un délai supplémentaire. Ils auront 5 jours ouvrables supplémentaires, soit jusqu’au 13 octobre, pour proposer des mesures alternatives, et sectorielles, pour prévenir un maximum de licenciements.

Les rédactions ont repris depuis peu le travail après 2 heures de débrayage devant la tour Tamedia. Les négociations tenues avec la direction permettent d’offrir un peu d’air aux journalistes sur la sellette. Prévoyant d’abord une période de consultation considérée par impressum comme bien trop courte – uniquement 12 jours ouvrables ! – pour un licenciement collectif de 28 postes, le personnel peut aujourd’hui compter jusqu’au 13 octobre pour se faire entendre et faire connaître sa position individuelle ou collective. Individuelle car le plan social, négocié par la Coordination et impressum en 2021, prévoit des conditions cadres lors d’un tel événement. Qui souhaite partir en retraite anticipée ? Qui imagine pouvoir descendre son pourcentage de travail ? Le personnel de Tamedia aura désormais quelques jours de plus pour réfléchir à ces questions qui changesnt des carrières, et des vies.

C’est également un temps supplémentaire pour une action collective. La direction a laissé entendre que ce projet de restructuration monstre a occupé les cadres de l’entreprise 9 mois durant, sans jamais concerter la base. En 9 mois, la direction n’a rien trouvé de mieux que des licenciements pour gagner en rentabilité. C’est à se demander qui, chez Tamedia, n’est pas assez efficient ? Les rédactions ont désormais, elles, 14 jours ouvrables pour réfléchir à des mesures d’économies alternatives permettant de sauver un maximum de place de travail. C’est peu, mais c’est mieux.

Ces propositions alternatives devront être sectorielles et non concerner le groupe lui-même, car de telles mesures avaient déjà été proposées les années précédentes. En effet, depuis des années les revenus publicitaires chez TX Group ont quitté les médias traditionnels pour leurs propres secteurs et support, car le groupe ne souhaite pas financer ses médias par ses autres activités très lucratives. Les journalistes demandent depuis longtemps le retour naturel d’une partie de ces gros bénéfices au sein des rédactions pour alimenter une presse de qualité. Mais l’argent des annonces est donc intouchable, et c’est au sein d’un unique secteur, la presse payante, que TX Group a lui-même dépecé de toute rentabilité, que les représentants du personnel doivent trouver des solutions d’économies. En contrepartie, la direction mettra prochainement les informations concernant la santé économique de ce secteur à disposition de manière transparente.

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